J’exprimais autrefois d’une façon morose
mon désespoir et ma tristesse à l’eau de rose.
Mon poëme était plein de larmes, de douleurs
de cris, et je riais en décrivant mes pleurs.
Plus artificiel qu’un pâtre de pendule
je ciselais, avec un sourire incrédule,
des agrafes et des boutons de corozo
Mais l’Amour a paru soufflant dans un roseau…
Tristan Derème
dans Les ironies sentimentales 1909