De Paris, le 7 janvier 1925, Tristan Derème envoie ses vœux à Louise Dazet jeune secrétaire de vingt six ans, au cabinet tarbais d’Armand Achille-Fould, député des Hautes-Pyrénées. Derème supervise depuis Paris ce secrétariat. Louise Dazet est la fille de Georges Dazet : le « Dazet » inspirateur des Chants de Maldoror par le Comte de Lautréamont ( relire le Chant I dans sa première version).
« À Mademoiselle Dazet.
Mademoiselle, je suis furieusement en retard. Mais aussi pourquoi l’année commence-t-elle au premier janvier et non à l’instant précis où j’ai trois minutes de loisir pour souhaiter qu’elle vous soit heureuse! Je vous offre donc mes vœux,
N’écoutez pas siffler sur toutes choses
Les merles que j’entends
Et que pour vous les heures soient des roses
Sur la tige du temps.Et je vous prie d’agréer, Mademoiselle, l’hommage de mes sentiments respectueux et de mon amitié dévouée. Tristan Derème. »
(archives départementales des Hautes-Pyrénées)
Et voilà mes meilleurs vœux à tous, soufflés dans un mirliton :
S’asseoir et lire des poèmes en 2012
Dans toutes les langues, même en toungouze ,
De tous les vœux et de tous les souhaits faire un blues,
Le crier à la lune, l’écrire dans un in-12.
Puis rêver, très fort, allongé sur sa pelouse…