En 1910, Tristan Derème publie à compte d’auteur le recueil de soixante poèmes, Petits Poèmes, un des six ouvrages qu’il fusionnera plus tard dans son recueil le plus célèbre, la Verdure dorée.
Puisqu’il faut une muse à ce poète de l’amour, de l’ironie et de la mélancolie, pour Petits poèmes, elle se nommera Laure Salet : une histoire qui dura à peine le temps de l’hiver 1909.
… Laure, où sont tes cheveux, tes mains et ton visage ?…
Lui poète et inspecteur des impôts, elle musicienne. Lui volage, elle exclusive…
Laure, le seul prénom qui apparaît dans la Verdure dorée. Le seul amour vrai, l’amour de jeunesse. (lire sur le sujet l’article du regretté Michel Fabre, Le premier amour, un dernier ami, dans le numéro spécial Tristan Derème de la revue régionaliste des Pyrénées de 1990).
Si je vous parle de cela, c’est qu’en 1911 et 1912 ces Petits poèmes furent republiés dans un journal économique et touristique régional, Pyrénées-Océans dont le rédacteur en chef était Paul Mieille (dont nous avons eu l’occasion de parler).
Cent ans plus tard, cela fait drôle « cent ans plus tard » on vient de retrouver dans des affaires des descendants de Paul Mieille quelques documents dont nous reparlerons sans doute. Aujourd’hui en exclusivité je vous en offre un : un poème autographe issu des Petits poèmes. (à noter que TD utilisera la dernière strophe de celui-ci comme envoi pour certains de ses livres destinés à des lectrices).
En quoi donc ces poèmes étaient-ils petits ?