Voilà une belle manière que de fêter le centenaire de l’École Fantaisiste puisqu’elle semble avoir été baptisée en août 1912 ainsi par Tristan Derème, dans la revue anglaise Rhythm ! J’avais débuté un petit article sur le sujet il y a quelques mois mais il stagne toujours à 128 mots. Et puis là, cette belle nouvelle, une thèse sur Tristan Derème vient d’être présentée le 21 décembre 2012 à l’Université du Sud Toulon-Var par Amandine Cyprès :
Poétique(s) de la Poésie, le cas Tristan Derème.
Il fallait bien marquer ce centenaire consciemment ou inconsciemment par un événement, c’est fait.
Avant d’écrire ces mots j’ai relu la dernière lettre envoyée par Tristan Derème à ses amis du Figaro fin septembre 1941, quelques jours avant sa mort. Une lettre dictée à sa mère :
« …je suis en effet malade – et sérieusement malade depuis trois mois – Mon cœur, qui s’était mis à battre de l’aile après tous ces immenses malheurs est entré en rébellion et depuis de longue semaines – qui sont bien longues ! – je suis au lit où je passe des jours qui ne sont pas bons et des nuits qui ne sont pas meilleures. C’est vous dire que mes projets n’ont pas avancé d’un pas et que j’en suis toujours à l’espoir d’achever mon traité de l’harmonie des vers français pour lequel j’ai signé mais sans pouvoir par ces amères saisons fixer une date… »
Amandine Cypres nous livre dans sa thèse l’étude et les commentaires du traité que Tristan Derème n’a pas écrit, voire bien plus sur l’œuvre de notre attachant fantaisiste.
Cette thèse pourra être accessible prochainement sur le site theses.fr