Pour ceux qui, âme d’enfant tenant éveillé, liraient entre minuit et l’aurore, un petit texte de circonstance :

« …
Tu as vu le Père Noël ?
– Oui, oui, je l’ai vu.
– Je te demande si les enfants comme toi ne devraient pas dormir au milieu de la nuit. Tu remuais dans ton lit ; il te tardait de regarder dans la cheminée, et quand je suis venu te voir, tu m’as dit que le Père Noël était tout juste reparti…Il t’a parlé ?
– Peu. Il avait l’air ennuyé ; il s’applique à marcher très doucement ; alors il était peut-être un peu confus de m’avoir réveillé. Je l’ai reconnu et je lui ai dit :
– Monsieur le Père Noël, vous êtes bien aimable, mais vous avez une grande barbe toute hérissée. Il m’a répondu :
– C’est parce que je vais chez beaucoup de pauvres gens, pour apporter à leurs enfants de petits jouets ; et, pendant que, sous la girouette, je me laisse glisser vers la cendre de leur foyer malheureux, afin de leur être utile, je remue beaucoup la tête et, avec ma barbe, en descendant, je leur ramone la cheminée…
Puis, il a dû entendre un peu de bruit et tu es entré pendant qu’il s’en allait ; et tu m’as dit : Patachou, il faut te rendormir. »

(Extrait de Patachou et le Père Noël, p171, dans Patachou Petit Garçon, Emile-Paul Frères 1929)

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