Belle découverte dans les pages d’une revue anglaise, Rhythm datée de l’hiver 1911 : ce beau poème de Tristan surmonté d’une illustration de Jessie Dismorr.
PETIT POEME
Nous nous taisons. Le vent balance
les deux saules sur l’abreuvoir ;
et je sais, malgré ton silence,
que ce soir est le dernier soir.
Adieu. Des feuilles tombent. Lune
coutumière. Décor banal.
Tourterelles. Crépuscule. Une
étoile, comme un point final.
Tu as la force de sourire,
et dans mon cœur je reconnais
l’odeur des buis que l’on respire
dans les jardins abandonnés.
TRISTAN DEREME
On retrouvera ce poème en 1922 dans son recueil La Verdure Dorée. Quant à la revue en question nous aurons l’occasion d’en reparler…