You are currently viewing Avec Tristan Derème, patulons tous en cœur

Ah ! Google ! 15 400 pages pour Tristan Derème. Environ. Et grâce à Etoile-Blog, notre annuaire de référencement, ce blog navigue entre la 1ère et la 2ème page : parfois à la dixième place !
15 400. C’est dire qu’il y a suffisamment d’entrées sur le net pour nous réserver encore quelques surprises sur notre fantaisiste.
Par exemple, nous avons trouvé dans le site Lire.fr, un article, daté de septembre 2006, de Gérard Oberlé, sur l’utilité de l’apprentissage du latin (« Pourquoi apprendre le latin ? plaisantait l’élève Rimbaud. Personne ne parle cette langue… Que sait-on si les Latins ont existé ? C’est peut-être qu’une langue forgée ; et quand même ils auraient existé, qu’ils me laissent rentier, et conservent leur langue pour eux ! Ah ! Saperlipotte de saperlipopette ! sapristi ! moi, je serai rentier … », sachant que le génie avait remporté des premiers prix de latins) bref , au milieu de l’article, ceci, et je cite :
– « Tityre, tu patulais », la plaisanterie bucolique est de Tristan Derème. Ses amis adoptèrent le verbe patuler pour célébrer le virgilien plaisir que rencontrent dans la paix des champs les mortels fortunés.-
Pour qui n’a pas fait ses humanités ce vers restera mystérieux. Mais après quelques Googlecherches nous comprendrons cet humour qui caractérisait Tristan. Le poète, toute sa vie, écrira son affection, son admiration pour nombre de ses pairs, dont La Fontaine, Malherbe, Ronsard et…Virgile. Virgile, avec les premiers vers de ses Bucoliques, que voici:

Amaryllis Willian Holman Hunt
Amaryllis par William Holman Hunt

Tityre, tu patulae recubans sub tegmine fagi,
Silvestrem tenui musam meditaris avena ;
Nos patriae fines et dulcia linquimus arua,
Nos patriam fugimus. Tu, Tityre, lentus in umbra
Formosam resonare doces Amaryllida silvas

Et une traduction anonyme, sans garantie :

Tityre, toi, allongé sous le couvert d’un large hêtre,
tu médites sur ta flûte un petit air sylvestre ;
moi, je quitte les doux champs, la terre de ma patrie,
moi, je fuis ma patrie, et toi, Tityre, à l’ombre, nonchalant,
tu enseignes aux bois à chanter en écho la beauté d’Amaryllis.

Ne pensez-vous pas qu’il y du Tityre dans Derème ? Hélas ! Nous n’avons pas retrouvé la trace de ce fameux vers bucolique dans ses écrits (peut-être une aide charitable…).
A propos, au vu du stress ambiant, certains devraient patuler plus souvent.

Le visuel d’ Amarryllis provient du site très complet sur cette éternelle inspiratrice des poètes : http://www.amaryllidaceae.org/ethno/amaryllis.htm

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