Vibre dans l’heure noire.
Debout et déchirons la nuit où nous râlons,
Pour un ciel de victoire.

Nos marteaux font le bruit crépitant des grêlons ;
et, pour le char d’ivoire,
je dompterai les mots comme des étalons
qui traîneront ta gloire.

Se roidissent leurs flancs sur le timon d’airain,
et, d’un vol souverain,
que dans mes bras ton corps qui tremble et s’abandonne,

Au tumulte du vent,
sur la rouge splendeur de ce couchant d’automne,
s’élève triomphant !

 

Tristan Derème

dans Les ironies sentimentales 1909

Print Friendly, PDF & Email